lundi

Débat participatif au fil de l’eau

Débat participatif au fil de l’eau avec Danièle Mitterand accompagnée de Catherine Legna, directrice générale de France Libertés

En présence de Myriam Constantin, adjointe au maire de Paris en charge de l’eau et des canaux

Sur la péniche Arletty, 13 janvier 2007-01-13

Nombre de personnes : une centaine, le bateau ne pouvant accueillir que 140 personnes

Danielle Mitterand (DM)

1 – le droit à l’eau : il est évident et c’est reconnu par tous l’eau est un élément constitutif à la vie, l’eau c’est la vie. L’eau sort de la terre libre et doit le rester. Personne ne peut acheter l’eau elle coule et traverse les pays. Elle reste libre. Il faut la maintenir potable et saine. L’humanité ne peut vivre qu’avec de l’eau potable. Si nous continuons de polluer, nous serons, comme certaines espèces végétales en voie de disparition.

2- de l’eau gratuitement : on admet que l’eau est libre, elle ne peut pas être une marchandise, elle n’a pas de prix, c’est la vie. Peut-on vendre la vie ?

C’est le service de l’eau qui a un prix donc il y aura toujours des factures du service de l’eau. L’eau est le seul symbole qui répond à : tous les citoyens sont libres et égaux en droit, nous sommes tous égaux devant l’eau. Pauvre ou riche nous ne pouvons vivre sans eau potable. Ce ne sont pas les grandes entreprises qui vont prendre le flambeau, l’eau ne peut être gérée que par le service public. Chiffres OMS nous avons chacun besoin de 40 litres d’eau potable par jour et par personne.

3- inscrire le droit à l’eau dans les constitutions : depuis des décennies de sommets de chefs d’États et de déclarations, il n’y a pas de volonté politique. Il faut obliger les chefs d’États à inscrire dans les constitutions du monde que l’accès à l’eau est un droit fondamental. Dans les sommets on parle du besoin de l’eau, mais pas du droit. L’Uruguay a inscrit ce droit dans sa constitution et d’autre États d’Amérique Latine sont entrain de le faire : Bolivie et Équateur.

Catherine Legna (CL)

Il existe un mouvement : Les porteurs d’eau qui adhère à ces 3 principes. Ce mouvement depuis des années se constitue de manière conséquente, surtout dans les pays d’Amérique Latine qui en font un préalable à leur démarche. L’inde a également une démarche beaucoup plus volontaire. S’il n’y a plus de vie, il n’y a plus de droits de l’homme, plus d’éducation, on n’existe plus.

DM

70% de tous les fleuves sont pollués. A chaque fois qu’on purifie l’eau on utilise des produits chimiques qui polluent tout. Il faut arrêter la surconsommation.

L’exemple du nénuphar qui double sa surface tous les jours. Histoire du nénuphar que l’on voyait croître mais que l’on a négligé et qui a soudaient recouvert tout un étang. Attention à ne pas arriver à cette limite sinon ce sera irréversible. Il faut très vite changer la politique actuelle pour en faire le préalable à toute politique.

Questions/réponses

Philippe Girard (10e arrondissement)

L’agriculture et le problème de l’eau : elle est consommatrice de l’eau, faut-il diminuer l’agriculture pour préserver l’eau ?

Un intervenant

Aviez-vous parlé à François pour inscrire le droit à l’eau dans la constitution ?

Une intervenante

Je suis étonnée que l’on continue l’irrigation par aspersion car elle entraîne une grande perte d’eau. Pourquoi ne travaillez-vous pas plus sur ce problème pour trouver d’autres formes d’irrigation ? Dans les villages d’Afrique qui manquent d’eau existe-t-il des associations du type Médecins du Monde avec des spécialistes en hydraulique ?

DM : la réponse est oui.

L’intervenante : confrontent-elles leurs expériences ?

Un intervenant

Quand la municipalité de paris sera-t-elle techniquement prête pour reprendre la gestion de l’eau. Que pensez-vous de ce qui vient d’être recalé dans les Landes : l’accès aux régies direct de l’eau ?

Un intervenant

Réflexion sur l’eau comme organisme vivant et rapprocher océans et sources de protéines. Nombre de pays pêchent pour faire du commerce et entraînent l’appauvrissement des océans. Ma question porte donc sur l’eau et les nouvelles sources de protéines.

DM (réponses à toutes les questions)

Le problème de l’agriculture fait partie d’un tout. Aujourd’hui elle est gérée par la dictature économique, les paysans usent les produits du monde pour tirer des profits. C’est un constat, la dénonciation est faite. C’est maintenant dans le camp de ceux qui nous dirigent ou nous dirigeront. Il faut revenir à du bon sens, la terre nous dit qu’elle peut nourrir 12 milliards de personnes, nous ne sommes que 6 milliards, donc nous avons encore de la marge. Il faut inverser la politique de surproduction et on ne peut pas s’adresser directement aux paysans pour leur dire que c’est de leur faute.

CL

Attention, l’agriculture nous sert aussi, mais elle est faite de manière aberrante : surproduction, subvention, comme aux USA, au détriment des pays pauvres. Certains syndicat paysans comme la Confédération paysanne sont tout à fait conscient et travaillent avec nous.

DM

Il existe des initiatives, des cellules paysannes qui ont déjà entamés la politique de demain et qui font la démonstration que c’est possible. Exemple des porteurs d’eau, pour nous ce sont les porteurs du message de l’eau, pour les espagnol ce sont les messager de l’eau.

CL

Les porteurs d’eau c’est un label créé au Québec avec l’Association québécoise pour un contrat mondial de l’eau. En France nous avons le même label que nous souhaitons étendre à tous, une école qui décident d’informer les enfants sur ce sujet est porteurs d’eau, idem pour les associations, etc. C’est un label qui existe également en Italie. Au mali, au Brésil et dans d’autres pays des associations se créent.

Un intervenant

Quand votre mari était président pourquoi il ne l’a pas fait ?

DM

François était déjà très en avance, mais il n’était pas entendu car ce n’était pas la préoccupation du moment. Lorsque je faisais des réunions à l’époque il y avait à peine 15 personnes. Aujourd’hui les assemblées son de plus en plus importantes, l’opinion commence à s’éveiller sur cette question. Les municipalités, nous avons beaucoup travaillés avec Grenoble et une petite municipalité de 1000 habitants qui se trouve dans le Var qui a voulu expliquer à tous que c’est possible. Elle a été soutenue par sa population dans ce cas ils ont réussit. A Cherbourg également quelques municipalités reviennent au service public de l’eau et ça se passe très bien. Aujourd’hui, des Conseils Généraux ou des municipalités réticentes, pas sur le fond amis sur la mise en place se précipitent pour faire parti de cette association.

Pascal Tallon

Vous contestez la privatisation de l’eau ?

DM

Exactement

CL

La France est une exception

Pascal

Qu’elle différence pour l’usager ?

DM

L’eau moins chère, un regard sur la gestion. En Uruguay il y a eut un référendum sur cette question 60% de la population a souhaité que soit inscrit dans leur Constitution le droit à l’eau la gestion sera de nouveau publique. En Équateur, en Bolivie c’est entrain de se faire.

CL

En Inde l’alimentation est un droit opposable, et ça comprend l’eau. Ils peuvent porter plainte contre l’État.

DM

Lorsque le Conseil général des Landes a préconisé le retour des régies les multinationales ont portés pliante pour concurrence déloyale pour faire inscrire dans un amendement que c’est de la concurrence déloyale.

Les associations il en existe des milliers qui font la démonstration par exemple que quand une association creuse un puit dans le Désert ça peut marcher. Pourquoi n’y a-t-il pas une politique mondiale pour reprendre ce travail pour l’organiser ? mais il n’ y a pas de volonté politique ou plus grave il y a volonté politique de ne pas le faire.

Pierre Chapira

Il y a un amendement qui a d’ailleurs aussi été voté par la droite sur la facture d’eau. On prélève 1 centime par m3 dédié à la coopération. Grâce à cette volonté politique, on dégage 1 400 000 euros pour les associations notamment en Afrique. Ce sont de micro projets qui permettent par exemple à certains d’avoir un puit à côté, alors les enfants parcourraient des kilomètres, temps pris sur le temps de l’éducation par exemple. Les femmes aussi. C’est comme ça dans les campagnes. Mais 2007 sera historique, 50% des habitants de la planète vont vivre dans les villes : le problème de l’eau va se poser de plus en plus dans les villes. Il faut bien en avoir conscience. Ce centime prélevé a été voté sur le plan européen et Kofi Annan était sensible à ces questions donc il y a des responsables qui nous écoutent.

CL

Les associations pallient le manque total e volonté des États. Ce centime c’est contribuer encore au développement, or il y a des institutions mondiales, comme la Banque Mondiale, qui conditionnent leur aide à la privatisation. Elles doivent cesser d’être des agents du développement de nos entreprises. Donc il y a beaucoup d’argent. Autre exemple, les membres du G8 sont les plus grands producteurs d’armes, il suffirait de 1% de ces investissements pour atteindre tous les objectifs. Faut-il continuer à demander aux contribuables de payer alors qu’il y a déjà beaucoup d’argent.

Pierre Chapira

Pas d’accord car c’est différent, ces petits projets avec les municipalités sont concrètement efficaces et sans corruption.

Un intervenant

Chauque français consomme 200l d’eau par jour, pour une seule feuille de papier 1000l d’eau, le chiffre de la consommation indirecte est beaucoup plus élevé. Faut-il mettre l’accent sur cette consommation ?

Joseph Yakété (13e)

L’Afrique est à l’état de la consommation naturelle de l’eau, sa consommation dépend de l’attitude de consommation. On fait attention. En Afrique le désert avance à cause du déboisement du aux grandes entreprises qui le font de façon sauvage. La fondation a une vocation pacifiste, moralisatrice, à quand le 1er procès de ces pollueurs ?

DM

La fondation travaille avec SHERPA, grand cabinet d’avocats qui traite de ces contentieux. Donc ça existe à l’échelle de la fondation et nous avons des résultats conséquents.

CL

En Islande, en Amérique Latine, pas seulement an Afrique. SHERPA a agit en France avec TOTAL. Il faut mette les grandes entreprises devant leur responsabilités sociales. Jean Ziegler qui est membre de notre conseil d’administration disait « à grand pouvoirs grandes responsabilités ».

DM

Une des fonctions de la fondation est d’amener les regards sur certaines situations.

CL

La fondation finance des programmes de reforestation, l’arbre apporte la pluie. Par exemple depuis 20 ans avec Haïti et les paysans du mouvement haïtien de Papaye. Son président a d’ailleurs reçu un prix. Autre action : pour certain on récolte de l’eau de pluie, c’est une autre technique peu coûteuse quand on n’a pas d’eau.

Un intervenant

1 milliard et demi de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, environ 30 millions de personnes meurent par jour, pour beaucoup parce que l’eau est polluée. Les masses financières doivent être énormes. La ville de Paris est en travaux pour renouveler tout le système de l’eau et insiste sur l’aspect gratuité de l’accès à l’eau. La plus grande difficulté c’est d’amener l’eau, la 1ere goutte est la plus chère. Il faut faire la distinction entre la nécessité d’avoir de l’eau pour tous et le fait que nos responsabilités financières doivent être assumées.

CL

Lisez le rapport du PNUD sur l’eau, il est très cruel pour tous les gouvernements et tous les États. Jean Ziegler à l’ONU disait que tout » homme qui meurt de faim aujourd’hui est assassiné », on peut dire aussi que tout homme qui meurt de soif est assassiné.

Un intervenant

Le droit à l’eau est une sorte de patate chaude que l’on se refile. À Delhi Vandana Shiva s’est opposée à la privatisation de l’eau avec beaucoup de difficultés, et avec l’aide d’une association ils ont fait un vrai travail d’information. Le droit à l’information n’est-ce pas la meilleure manière de garantir le droit à l’eau ?

DM

Il n’y a pas de meilleure manière, il faut conjuguer les manières.

CL

Il faut une gestion sociale participative, il y a cette expérience du Tamin Ladou ? (je ne suis pas sûre d’avoir bien entendu) où les gens sont responsables de la gestion de l’eau.

Micheline Pratz

Il faut insister sur l’aspect qualitatif de l’eau et essayer d’aller plus loin dans la recherche biologique.

DM

Nous ne soutenons pas l’aspect pollueur- payeur. Ce n’est pas parce que l’on a de l’argent que l’on peut polluer. Il faut arrêter de polluer c’est tout.

Arlette

Pendant qu’en Europe pour on se bat pour revenir à la gestion publique de l’eau, en Afrique c’est le contraire avec les privatisations imposées par les institutions mondiales.

DM

Au Mali un projet de privatisation a été dénoncé par la population qui n’en voulait pas. Et ça fonctionne, c’est l’expérience qui montre que un peuple qui manifeste sa volonté c’est payant. Attention je n’appelle pas à la révolte, mais un responsable qui a le soutien de la population est tout puissant. Donc le peuple doit manifester sa volonté d’être dirigé autrement.

CL

Le droit ne suffit pas, il faut demander des décrets d’application.

Myriam Constantin (qui vient de nous rejoindre)

La gestion naturelle de l’eau est nécessaire, sinon on empêche la vie. Il faut insister sur la reconnaissance du droit fondamental à l’eau et le mettre à l’œuvre. J’essaie de la mettre en œuvre en ma qualité d’adjoint au maire chargée des eaux, nous avons intégré dans la loi la solidarité eau, qui empêche toute coupure d’eau effective pour des raisons de précarité. L’année dernière par exemple, il n’y a pas eu de coupure d’eau pour ces raisons. Les contrats de distribution d’eau prennent fin en 2009, aujourd’hui, Paris réfléchit à l’évolution du service de l’eau à Paris, un observatoire de l’eau a même été créé. L’usage de l’eau est nécessaire à la vie (40l/jour) on doit faire en sorte qu’elle soit données gratuitement ou beaucoup moins chère qu’elle ne l’est actuellement et mettre en place des incitations à réduire le gaspillage. Car on pollue toujours et on pollue encore en dépolluant, ce n’est pas possible de continuer ainsi. Le service public de l’eau ne sera plus comme avant, la maîtrise publique de l’eau est importante. Les élus, les citoyens sont responsables de l’eau. Nous voulons une implication forte de la ville dans le contrôle, l’orientation, etc.

DM

Une petite précision l’eau ne peut pas être vendue c’est immoral, c’est le service de l’eau qui peut l’être.

Un intervenant ancien responsable à l’ONU

1977 1ere conférence mondiale sur l’eau c’était en Argentine. L’objectif était de soutenir que le principe d’une politique de est partie intégrante d’une politique de développement. 15 ans d’intervalle, 1992 à Dublin nous avons subit une pression formidable de certains pays pour introduire que l’eau est un bien économique. Une pression non pas pour le droit à l’eau mais pour sauvegarder l’intérêt des entreprises privées. En Bolivie il y a eu des émeutes contre la privatisation. Nous souhaitons atteindre la fourniture de nos 40 l/jour, certains pays essaient de réaliser 4 l/jour. Je suis pour le service public partout, mais que l’eau de mon robinet provient du service public ou privé ne me gène pas beaucoup. Mes désirs d’avenir sont que notre candidate soit présidente dans 7 mois, que le droit à l’eau soit inscrit dans la Constitution et l’assurance que des mesures seront prises pour assurer ce droit. Je souhaite enfin que la France joue un rôle plus important sur le plan international.

DM

Attention que l’eau provienne du service public c’est important. Nous sommes entrain de construire notre disparition.

Un intervenant

Le rapport du PNUD prévoit que si rien n’avance sur cette question de l’eau, 1 -c’est parce c’est un problème de pauvres dans les pays pauvres, 2- que c’est une question d’agent avec 10 milliards de dollars d’investissement on arriverait à un retour sur investissement de 36 milliards, car il y aura des personnes en bonne santé pour aller travailler, etc., 3-le débat privé et public a occulté le vrai sujet : est ce que les pauvres ont de l’eau ?

Un intervenant

Les porteurs d’eau qu’est ce qu’on peut faire pour lutter contre la construction de barrages dans certains pays, car ces barrages empêchent les pays voisins d’avoir accès à l’eau. C’est une source principale de conflit notamment au Moyen Orient, c’est une source de conflit sur le plateau du Golan.

CL

En Turquie nous avons pu lutter contre la construction d’un barrage, car le constructeur était français.

CONCLUSION

DM

1- il faut reconnaître et imposer que l’eau n’est pas une marchandise

2- qu’elle soit gérée par les services publics

3- le fait de l’inscrire dans la Constitution est une volonté politique

4- 40 l d’eau gratuite par jour c’est moral

5- Que notre futur président ou présidente entende nos recommandations

Pascal Tallon

Qu’est-ce qu’on peut faire pour être de bons porteurs d’eau et aider la fondation ?

CL

Croire que tout ce qu’on propose est possible. C’est dans la pratique que l’one st porteur d’eau, par exemple une école qui apprend aux enfants à mieux utiliser l’eau est porteur d’eau, des agriculteurs qui gèrent proprement sans polluer sont porteurs d’eau. Nous allons demander qu’il y ait un rapporteur spécial au sein de commission des droits de l’homme au sein de l’ONU. Ce rapporteur sera porteur d’eau.

vendredi

Chers amis, chères amies,

Ségolène Royal nous a invités à débattre, à réfléchir et à élaborer des propositions sur quatre grands thèmes. Cette phase d’écoute et de dialogue entre militants et avec la société française doit durer jusqu’à la fin de janvier 2007.

Dans ce cadre, les comités Désirs d’Avenir de Paris vous invitent à un débat participatif sur le thème :

"Le citoyen acteur du développement durable" autour de Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace.

Ce débat aura lieu le lundi 8 janvier à 20h
A l'AGECA - 177 rue de Charonne - 75011 Paris

Métro Alexandre Dumas Ligne 2, Nation/Dauphine
Charonne Ligne 9, Pont de Sèvres/Montreuil

Les idées, propositions, témoignages, seront regroupées et débattus à l’occasion de cette réunion pour laquelle nous comptons sur votre présence, et plus encore sur votre PARTICIPATION active.

N’hésitez pas à inviter des amis, même s’ils ne sont pas militants ni impliqués dans la campagne, car Ségolène Royal nous demande aussi d’ouvrir nos réunions à l’ensemble des Français.


Bien cordialement,
Les comités Désirs d’Avenir de Paris

jeudi

Réunion du 29/11 sur l'environnement : Compte Rendu

Au FIAP, le débat participatif sur le thème de l'environnement avec Yves Cochet a réuni environ 130 personnes.
Après une rapide introduction par Pascal Tallon animateur du débat, Yves Cochet nous présente en une dizaine de minutes un diaporama annonçant l'après pétrole et l'imminence d'un triple choc :
Géologique, par franchissement du pic de Hubbert de la déplétion pétrolière. Même si des controverses existent sur la date de ce pic (2006 ? 2007 ? 2010 ?), ne pas en tenir compte ni en informer la population nous paraît irresponsable.
Economique, par excès structurel de la demande sur l’offre. Les prix vont grimper. Il en est toujours ainsi lorsque la quantité d’un bien est durablement inférieure à celle réclamée par les acheteurs, notamment dans les secteurs où ce bien n’est pas rapidement substituable par un autre, ce qui est le cas pour le pétrole.
Géopolitique, par la permanence de la guerre et du terrorisme. Le problème du Moyen-Orient, ce n’est pas « les Arabes » ou « l’Islam », c’est notre longue addiction au pétrole, c’est la complaisance américaine et européenne envers des régimes répressifs, c’est l’hubris productiviste.

A la suite de cette présentation rapide et l'affichage de 4 références à Ségolène Royal sur :
- "Nous n’aurons pas l’excuse de l’ignorance ".
- "La France sera le pays de l’excellence environnementale ".
- "La modification des comportements."
- Sur la mise en place du thème Environnement et Co-Développement.

La parole est donnée aux personnes présentes il est prévu une brève période de réponses d'Yves Cochet après chaque "vague" de questions ou remarques.
Sont intervenus après Robert Lion, plusieurs personnes de social-écologie qui ont fait état de quelques remarques et posés quelques questions :
· La poursuite du protocole de Kyoto tout en regrettant la lenteur de sa mise en place,
· La proposition d'une taxe carbone et les questions de fiscalités liées à l'environnement.
· Ne pas dissocier l'économie et le développement durable.
· L'implication des collectivités locales.


Lors de cette première phase d'intervention avant les "réponses d'Yves Cochet" plusieurs personnes ont pris la parole, voici quelques réactions :
· Objectif autonomie énergétique de chaque foyer. Yves Cochet lors de ces réponses nous a rappelé l'existence du label des maisons passives que nous devrions démocratiser.
· L'implication des collectivités, (la non inscription du solaire au PLU de Paris à été signalé), qui devrait montrer l'exemple. L'excellence environnementale en région Poitou-Charentes qui annonce son respect des objectifs de Kyoto par exemple.
· La question structurelle concernant la mise en place d'un vice-premier ministre proposée par Nicolas Hulot a fait parti du débat.De la mise en place de ce Grand Ministère qui contrôlerait les finances pour une intervenante, à une réforme des institutions qui permettrait au conseil d'Etat et à une commission parlementaire d'être saisi pour avis toutes les propositions de loi, Yves cochet nous annonce qu'il serait favorable à un grand ministère à une condition qui serait la contre signature par ce grand ministère.
Il faudrait lier le ministère de l'environnement aux autres ministères y compris celui des transports annonce une autre personne
· Un intervenant spécialement venu de Lausanne propose la mise en place d'instance internationale du type OMC, Yves Cochet a accueilli favorablement cette idée même si cela risque d'être compliqué.
· Concernant la modification des comportements, le rapport entre la réussite économique et la croissance à tout prix a été évoqué.
· Les questions liées à l'effort pédagogique, amenant le changement des comportements individuels ont été posée. Une intervenante propose d'associer les climatologues au développement des programmes scolaires.
· L'association de la France à l'Europe sur les grands projets, "le consommer moins pour consommer mieux", le respect des directives Européennes notamment en ce qui concerne l'irradiation des produits alimentaires.
· Enfin plusieurs personnes ont parlé de publicité, avec des propositions intéressantes concernant le contrôle des publicités qui exploitent la "filière" écologie comme produit marketing, l'affichage sur tout les produits de la quantité d'énergie dépensée pour sa production.
En conclusion quelques petites phrases notées lors du débat :
"Ce sont les choix collectifs qui feront changer les choses"
"Il faut des règles collectives et politiques parce que nous n'aurons jamais l'unanimité. Il faut s'attaquer aux gros problèmes : transport et habitat. Il faut regarder les grosses dépenses".
"Il faut mettre en place un ordre juste environnemental : par exemple ceux qui doivent acheter une voiture ou deux ne sont pas forcément les plus riches et en ont par contre besoin pour travailler et vivre."
"Il faudra que le gouvernement dise la vérité sur l'état de l'environnement"

mardi

Participez !

Chers amis,
Ségolène Royal nous a proposé de débattre, de réfléchir et d’élaborer des propositions sur quatre grands thèmes dans le cadre de la campagne des présidentielles de 2007.
Cette phase d’écoute doit durer jusqu’à la fin de janvier 2007.
Dans ce cadre, les comités Désirs d’Avenir de Paris vous invitent au débat participatif sur le thème de “l’environnement et le co-développement”.
Débat autour d’Yves Cochet, ancien ministre de l’environnement, auteur de “Pétrole Apocalypse”.
Ce débat, de forme strictement participative, aura lieu :
Mercredi 29 novembre à 20h00
Au FIAP, 30 rue Cabanis – Paris 14
M° Glacière - M° ou RER Denfert Rochereau
Nous comptons sur votre présence, et plus encore sur votre PARTICIPATION à ces deux réunions.N’hésitez pas à inviter des amis, même s’ils ne sont pas militants ou impliqués dans la campagne, car Ségolène Royal nous demande aussi d’ouvrir nos réunions à l’ensemble des français.
En attendant, nous vous invitons à ouvrir le débat en échangeant sur ce site même, en laissant des commentaires, des idées, des questions ou des pistes de travail sur ce sujet: cliquez ici !

Qui est Yves Cochet ?


Ancien ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement.

Yves Cochet est né le 15 février 1946 à Rennes. Il est veuf. Il a une fille, Céline, 31 ans, professeure des écoles.

Président de l’UNEF-Sciences à la faculté de Rennes, il termine ses études supérieures de mathématiques en 1968. Il devient enseignant-chercheur à l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Rennes en 1969 et soutient sa thèse de mathématiques en juin 1971.

Pendant les années soixante-dix, il participe activement aux luttes antinucléaires en Bretagne et adhère aux deux grandes associations environnementalistes bretonnes (Bretagne Vivante, Eaux et Rivières de Bretagne). Parallèlement, de 1976 à 1980, il construit lui-même sa maison solaire et intervient publiquement à de nombreuses reprises dans le domaine de l’énergie.

Adhérent des Amis de la Terre dès 1973, Yves Cochet fonde le groupe Amis de la Terre de Rennes en 1977. En 1980-81, il participe activement à la campagne nationale des écologistes pour les présidentielles. Il est la cheville ouvrière des négociations qui aboutissent à la création des Verts, à Clichy, en janvier 1984. Il est porte-parole des Verts jusqu’en novembre 1986, et membre du Conseil National Inter-Régional (CNIR) des Verts depuis cette date. En décembre 1992, il est de nouveau porte-parole des Verts, jusqu’en juin 1997.

En mars 1989, Yves Cochet est élu conseiller municipal de Rennes, puis député européen en juin 1989.

En 1996, Yves Cochet coordonne les groupes de travail Verts-PS en vue d’un accord politique et électoral pour les prochaines élections législatives.
Le 1er juin 1997, il est élu député du Val d’Oise, puis devient Vice-Président de l’Assemblée nationale.

Le 12 juillet 2001, il succède à Dominique Voynet comme Ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin, jusqu’au 6 mai 2002. Pendant son Ministère, Yves Cochet place sa politique sous l’orientation de l’ Ecologie du quotidien et au quotidien (aménagement du territoire, société du risque, service public de l’environnement). Mais il participe aussi aux grands rendez-vous internationaux de la gouvernance environnementale et du développement durable (conférences climatiques de Bonn et de Marrakech, G8 Environnement de Banff au Canada, conférence biodiversité de la Haye).
Le 16 juin 2002, il est élu député de la 11ème circonscription de Paris (partie du 14ème arrondissement).

Le 21 octobre 2003, il publie avec Agnès Sinaï le livre "Sauver la terre" (Fayard).
Le 14 septembre 2005, il publie le livre "Pétrole apocalypse" (Fayard).